Business France a diffusé, ce lundi, le bilan 2022 des Investissements Directs Etrangers en France. Il recense les décisions d’investissement et les prévisions d’emplois à trois ans qui leurs sont associées. Après un bilan exceptionnel en 2021 marqué par un rattrapage post crise Covid, l’année 2022 confirme l’attractivité de la Normandie.
Avec plus de 776 entreprises étrangères présentes en Normandie employant 45 000 salariés en 2020, l’investissement étranger joue un rôle primordial dans l’économie régionale.
Un nombre de projets et d’emplois qui s’inscrit dans la continuité des années précédentes
Depuis 2016, La Normandie connait une augmentation du nombre de projets d’investissement :
- 76 projets d’investissements étrangers réalisés en 2022 contre 21 en 2016
- Des investissements ayant permis la création ou le maintien de 2 316 emplois contre 310 en 2016
Il est important de souligner que l’indicateur principal utilisé par Business France pour mesurer l’impact des Investissements Directs Etrangers (IDE) est le nombre d’emplois créé ou pérennisé.
C’est pourquoi aux 76 projets recensés par Business France s’ajoutent 30 décisions supplémentaires, principalement des opérations d’investissements (partenariats financiers, acquisitions. La Région Normandie et l’AD Normandie ont accompagné ces 106 projets d’investissements (conseil et/ou financement).
La Normandie : Une position géographique stratégique
La Normandie bénéficie d’une position géographique stratégique. Elle s’étend le long de la route maritime la plus fréquentée au monde, et est au cœur d’un marché européen riche de 200 millions de consommateurs. Caractérisée par son esprit d’innovation, son réseau de transport, son excellence dans la recherche et l’industrie, la Normandie jouit d’un dynamisme entrepreneurial singulier au niveau hexagonal.
Ces atouts sont reconnus par les acteurs internationaux qui réinvestissent massivement sur leurs sites industriels normands. Plus d’un projet sur trois est un projet d’extension de site. Nombreux sont ceux intégrant des investissements en lien avec la décarbonation de leur production.
L’engagement de la Normandie industrielle dans la décarbonation, un véritable atout pour l’attrait de nouveaux capitaux étrangers
L’année 2022 a été marquée par des investissements remarquables dans le cadre de la transition écologique de l’économie. Les projets industriels majeurs dans le domaine de la plasturgie ou de la mobilité électrique confirme l’attractivité de la Normandie et sa volonté d’accompagner les industriels vers les investissements d’avenir et une économie verte.
La Normandie est particulièrement attractive pour les grands pays industriels engagés dans la transition verte. En 2022, les Etats-Unis sont le 1er investisseur dans la région, suivis par le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas. Des entreprises de plus de 21 nationalités différentes ont investi en Normandie, confirmant ainsi la notoriété industrielle du territoire.
Ils ont investi en Normandie :
Si la Seine Maritime reste le premier territoire normand destinataire des projets d’investissements avec plus de 50 % des projets d’investissements, tous les départements de la Normandie ont bénéficié des projets d’investisseurs internationaux.
Quelques exemples :
- Calvados : Kazidomi, le leader belge de e-commerce de l’alimentation bio a renforcé sa présence en France en acquérant l’entreprise Graine de Bonne santé.
- Eure : Collins Aerospace du groupe Raytheon Technologies (USA) réduit son empreinte carbonne en investissant dans une nouvelle ligne de traitement de surface sur son site de Saint-Marcel.
- Manche : Le leader mondial de la filtration Donaldson (USA) continue de recruter pour répondre à la croissance de son activité et au développement de nouveaux produits.
- Orne : L’entreprise Thepenier Pharma et Cosmetics, du japonais Nippon Shikizai, continue de recruter sur son site Saint-Langis-lès-Mortagne. Ces embauches sont consécutives aux investissements réalisés les années précédentes.
- Seine-Maritime : L’usine Nestlé, située à Rouxmesnil à proximité de Dieppe, s’équipe d’un nouvel évaporateur pour recycler les vapeurs d’eau, confirmant la transition écologique du site engagée depuis plusieurs années.
Par ailleurs, l’Axe Seine confirme son attractivité avec des projets d’envergure :
- Le néerlandais Ebusco va assembler des bus électriques dans l’usine Renault de Cléon. Un investissement de 10 millions d’euros permettra d’équiper ce site qui devrait être opérationnel début 2024. Prévision d’embauches : 350 salariés d’ici à 2026.
- Le chimiste américain Eastman a choisi la zone d’activité industrielle de Port-Jérôme pour implanter la plus grande usine au monde de recyclage chimique des déchets d’emballages en PET. Le projet représente un investissement de 850 millions d’euros et le recrutement de 350 salariés.
- L’entreprise belge Futerro a décidé d’implanter à Port-Jérôme une bioraffinerie permettant de produire du plastique biosourcé et de le recycler. Le site, à proximité de Port-Jérôme, aura une capacité de production annuelle de 75 000 tonnes et emploiera 250 personnes.